À travers la construction de sculptures en céramique, Rebecca Ramsey explore la relation entre les systèmes circulatoires des voies d'eau, des océans, des corps de mammifères et de l'architecture. Existant dans l'espace liminal entre le familier et l'étrange, son travail fusionne des sculptures corporelles avec des espaces architecturaux. Les tuyaux deviennent des appendices et les appendices deviennent architecture dans une mise en scène où les objets sont situés entre le familier et l'étrange. Elle s'intéresse à la manière dont la maison (technologique) et le corps (biologique) deviennent des métaphores l'un pour l'autre. Intimement liés, ils révèlent des choses l'un sur l'autre et servent de modèles pour comprendre des cycles plus larges de transformation et de circulation dans le monde naturel.
En tant que matériau, la céramique a été utilisée dans toutes les cultures pour la plomberie, les éviers, les baignoires, les toilettes et autres objets sanitaires en raison de sa surface vitrifiée et hygiénique. Dans le travail de Ramsey, la circulation sert de métaphore pour trouver des modèles de connexion entre la biologie, la géologie et l'environnement bâti. Celle-ci est liée aux cycles de transformation, tels que les processus métaboliques des corps des mammifères et de l'architecture.
Présentement établie à Montréal, Rebecca Ramsey est titulaire d'un baccalauréat en beaux-arts de l'ECUAD (2017) et a récemment soutenu sa thèse de maîtrise à l'Université Concordia. Ses études ont été soutenues par le programme de bourses de Concordia ainsi que par le BC Arts Council. Parmi ses expositions notables, citons « Ung Keramisk Kunst : Projekt Netværk » (Guldagergaard, Skælskør, Danemark), « L-abri-désir » (Projet Casa, Montréal, 2021), « Points de Bascule » (Centre Clark, Montréal, 2022), la 5e édition de Artch (Montréal, 2022) et la Canadian Clay and Glass Gallery (Waterloo, Ontario). Ses recherches ont récemment été soutenues par la bourse de mobilité William Blair Bruce pour la recherche européenne et elle présentera une exposition solo au Centre Clark au printemps prochain (2025).