Lorsque la pandémie s’est déclarée en 2020, le monde est rapidement passé de la « normalité » à l’inconnu. De fait, nous avons dû composer avec de nouvelles règles, de l’information inusitée et des modes de vie inédits. Du coup, nous avons vu nos rapports avec autrui s’intensifier, et ce, pour le meilleur ou pour le pire. Prenant plus d’importance que jamais, ils se sont par ailleurs complexifiés. Ce qui amène à se demander : où se situe la limite entre l’intimité et la claustrophobie, entre le renforcement des relations et la douloureuse découverte de leur superficialité? Dans cette série d’huiles de grandes dimensions, Nora Kelly cherche à saisir la réalité paradoxale du moment où des liens deviennent trop étroits et donc « inconfortables ». Dans cette optique, l’artiste crée des images ludiques flirtant tant avec l’idée de soutien qu’avec la notion de dépendance.

 

Peintre à l’huile et muraliste, Nora Kelly (elle) exerce son art à Montréal, au Québec. Dans le cadre d’un stage effectué en 2017-2018 chez Street Art Chilango, à Mexico, elle s’est familiarisée avec l’art de la rue. Depuis, elle peint des murales pour le compte d’entreprises et de citoyens des quatre coins de l’Amérique du Nord. Elle entend pratiquer des tarifs abordables afin que son travail reste accessible à tous. Récemment, elle s’est mise à l’illustration éditoriale et collabore notamment avec The Writer’s Union of Canada (« union des écrivaines et écrivains canadiens »), le site d’information The Tyee, le cyberbulletin Capital Daily et les revues PRISM et Vallum. Partageant sa vie avec son chien Squid, Nora Kelly est membre d’un groupe de musique country.